Mardi soir, j’avais rendez-vous au Trianon pour un soirée flashback de mon adolescence avec The Shins. Groupe américain formé en 1997, c’est sans étonnement que je découvre un public entre 30-45 ans. La salle est quasi pleine. Le groupe arrive sur scène en toute simplicité autour de trois guitares, une basse, une batterie et un clavier.
James Mercer, le chanteur, ouvre le bal sur un guitare-voix. On se croirait presque en session acoustique. Puis les musiciens le rejoignent avec comme toile de fond, la pochette de leur dernier album représentant un crâne vintage version 70’s coloré de peinture phosphorescente. Ils entament le morceau So Now What que certains auront pu entendre dans le dernier film de Zach Braff, Wish I Were Here.
La salle se teinte d’une ambiance adolescente californienne qui donnerait presque envie de boire un cocktail sur Venice Beach pendant un coucher de soleil. Le public balance la tête et ça tape gentiment du pied dans la fosse pendant que les gens au balcon sont debout et attentifs. Des petits soucis de réglage de pédale amènent James à plaisanter en anglais avec le public en finissant par un « c’est bon ».
L’ambiance est aux festivités sur un air rockabilly. Le public a troqué les mouvements de tête pour des mouvements de bassin. C’est au cinquième morceau que la salle s’échauffe au son des cordes et des chœurs et commence à taper des mains. James fait un intermède louant le « côté cool » de Paris et des parisiens avant d’enchaîner sur une petite ballade. Il s’agit d’une de leurs anciennes chansons d’amour sur laquelle le chanteur troque sa guitare pour un harmonica, ce qui fait considérablement redescendre la température. S’enchaîne une ballade folk où les violons remplacent clavier et cordes et où les percussions battent le rythme sur un petit air, qui n’est pas sans nous rappeler Bobby Mac Ferrin et son Don’t Worry Be Happy. Le public reprend ensuite en chœur les « lalala » de Saint-Simon.
Après ces morceaux tout en douceur, le groupe reprend avec un rythme plus rock et James Mercer s’éclate sur scène sur Painting a Hole. Les jeux de lumière sur le crâne vintage apportent une ambiance psychédélique parfaite pour le morceau Caring is Creepy, qui doit sa notoriété au film Garden State. Dernier morceau de la setlist.
Le public n’est pas rassasié et le groupe revient pour le rappel en commençant par jouer quelques notes de Walk This Way de RUN-DMC, ce qui surchauffe encore plus la salle pendant que les musiciens échangent visiblement une private joke sur cette chanson. Et ils enchaînent sur le sublime morceau New Slang, sublimé par Natalie Portman dans Garden State et repris dans de nombreuses séries, sous les « ouhou » du public. Le second morceau à trois violons et se terminant sur de l’harmonica a un goût de chanson pour se dire bonne nuit. Et la suite logique amène le groupe à jouer Sleeping Lessons comme dernier morceau avec si peu d’effets sur le micro du chanteur qu’on se croirait presque en acoustique à certains moments. Les ruptures tantôt rock énervé, tantôt folk du morceau font se déchaîner la foule. Le groupe termine avec gros bœuf final et salue chaleureusement le public qui a été au rendez-vous.
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