Le 6 mars, Harakiry for the Sky et leur post-black qui vous tire les tripes sont venus investir la salle arrière du O’sullivan by the Mill à Paris, aux côtés de Dool, le groupe de rock sombre composé en partie des membres de The Devil’s Blood. Les deux groupes se partageaient le set équitablement, malgré l’affiche qui laissait penser que Dool aurait un set bien plus long.
La salle, particulièrement vide à l’ouverture des portes, se remplit (pas tout à fait entièrement) quelques minutes avant l’arrivée des musiciens de Harakiri for the Sky sur la petite scène parisienne. C’est la seconde fois que le groupe autrichien passe sur la capitale française en un an. En octobre dernier, leur show au Klub (Paris) s’axait autour de leur album III : Trauma, qui avait particulièrement fait parler de lui au long de l’année 2017. Cette fois le groupe s’est préparé une setlist hétérogène, composée de titres provenant de leur petit dernier, Arson (Heroin Waltz, Tomb Omnia, Stillborn), sorti en Février 2018. Ils alternaient avec des morceaux de III : Trauma (Funeral Dreams, Viaticum), de leur album éponyme Harakiri for the Sky (Lungs Filled With Water), pour finir, à leur habitude, sur le morceau Jhator de leur second album Aokigahara.
Le regrettable et mauvais point de ce soir était le son de la salle, mettant trop peu en avant à mon goût la basse et la guitare soliste, alors que la batterie était trop présente. Les musiciens ont cependant assuré un concert fort, particulièrement le chanteur (J.J) qui va jusqu’à s’écrouler à genoux sur scène à plusieurs reprises lors des montées en puissance du set. Cette action a le pouvoir de rendre la musique encore plus forte, appuyée d’un désespoir viscéral qui marque le musicien. Il ne fera aucune intervention parlée, ce qui permet au public de s’immerger complètement dans leur construction musicale, jusqu’à regretter que le dernier morceau n’arrive.
Pour la seconde partie, la salle s’est légèrement vidée, une partie du public étant venue uniquement pour Harakiri for the Sky. Au contraire, certains, moins nombreux, arrivent tout juste, uniquement pour Dool. Il faut dire que les styles musicaux des deux groupes étaient relativement peu semblables, il est donc normal que le public ne soit pas le même.
J’étais initialement venue pour le premier groupe, je suis cependant restée pour Dool, dont le dernier album Here Now, There Then, a connu un certain succès lors de sa sortie en février 2017. Le groupe s’est formé pour un projet avec l’ancien batteur (Micha Haring) du groupe The Devil’s Blood de rock occulte (rock assez lent, oppressant et très cérémonial). On retrouve d’ailleurs ses influences dans les thèmes sombres et lourds du groupe.
Ce mardi 6 mars, pour briser avec l’image de ce groupe qui à tendance à leur coller à la peau, l’attitude de Dool était beaucoup plus rock, dynamique, et bien moins occulte que leurs prédécesseurs. La chanteuse-guitariste Ryanne van Dorst a un coté surexcitée sur scène, qui contraste agréablement avec les riffs sombres abordés. De même pour le bassiste (Job Van de Zande) qui manquait de se casser la nuque avec ses headbangs, à l’arrière de la scène. La scène qui d’ailleurs semblait particulièrement serrée pour les trois guitaristes, le bassiste et le batteur. Le son était cependant particulièrement mauvais, trop brouillon pour ce genre de groupe, il m’a retiré le plaisir de les découvrir en live, et me laissera un goût amer à la fin du concert. Le goût amer a été conforté quand je me suis rendue compte avoir perdu la carte mémoire en débriefant du concert, le soir même, dans un de ces bars de Pigalle bondés. Vous n’aurez donc qu’un récit passionné mais pas de jôôôlies photos plein de sueur de musiciens!
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