Eiffel au Zénith de Paris, c’est l’événement de la rentrée pour tout fan de rock français qui se respecte. C’est aussi une consécration pour ce groupe après plus de dix ans d’existence et cinq albums studio. Et Désinvolt, en grands fans que nous sommes tous dans l’équipe, se devait de couvrir le live. C’est donc avec une grande impatience que je me dirige vers Le Zénith de Paris, ce vendredi 15 octobre, merde, Eiffel au Zénith quoi, c’est énorme, qui l’aurait cru il y a un an…
Deux groupes assurent la première partie d’Eiffel ce soir-là : Julien Pras et Stuck In The Sound. 20h pétantes, le Zénith se remplit doucement quand Julien Pras monte sur scène. Il est seul avec sa guitare, ne bouge pas de derrière son micro et chante une pop en anglais trop endormante à mon goût. 20 minutes et une reprise de Starman de Bowie plus tard, les roadies prennent possession de la scène pour enlever son matos.
Les quatre membres de Stuck In The Sound arrivent peu de temps après. Comme à son habitude, le chanteur a sa capuche sur la tête et ne la quittera pas du set. Ça bouge bien, le groupe fait le spectacle, le show est court et efficace. Comme ils sont en studio pour préparer leur troisième album, ils nous proposent deux inédits. Le show se finit sur Toy Boy et Teen Tale. C’est la quatrième fois que je vois les Stuck In The Sound sur scène et comme à chaque fois, je me dis que c’était bien, que le groupe assure sur scène mais je ne sais pas, il manque un petit quelque chose pour passer du simple « c’est sympa » au « waouh! ».
La fosse et les gradins sont bien remplis quand les lumières s’éteignent une dernière fois. Un saxophoniste arrive sur scène est commence à jouer avant d’être rejoint par Romain et le reste du groupe. Ils entament les premières notes de Tomorrows never knows des Beatles, et là des ballons venus des premiers rangs volent en direction du groupe. S’enchaînent ensuite Minouche, Le cœur Australie et tous les autres titres entendus tout au long de cette tournée. Malgré un peu de stress sur les premiers titres – c’est quand même leur premier Zénith – ils se lâchent complètement par la suite. Romain s’éclate totalement sur scène, Nicolas à la guitare aussi, Estelle égale à elle-même et le deuxième Nicolas, derrière ses fûts, s’amuse beaucoup. Romain ira même au niveau des barrières pour mieux se rapprocher du public.
La première partie du concert s’achève sans réelle surprise. Il y a bien eu des nouveaux arrangements sur certains titres et l’ajout de Nous sommes du hasard dans la setlist, mais il y a comme un goût d’inachevé quand le groupe quitte la scène pour le premier rappel. Il est vrai qu’après avoir vu Eiffel sur scène 7-8 fois sur cette tournée, je commence à connaître la setlist par cœur.
Tout d’un coup, il y a de l’animation dans la fosse, le groupe n’est pas revenu sur scène mais il se passe quelque chose, le public se dirige vers un point précis de la salle et tous les regards convergent vers ce même point. Quand les lumières s’allument, c’est la grande surprise, le groupe au grand complet est là, au milieu de la foule, autour d’un unique micro. Le premier titre qu’il interprète est Chamade, un nouveau morceau, suivi de Les yeux fermés. Le public est totalement conquis et, chose très appréciable, tout le monde apprécie en silence cette partie totalement acoustique avant de faire exploser sa joie après chaque morceau. Un très joli cadeau de la part d’Eiffel, car il n’a pas dû être facile au groupe de faire accepter cette idée à la salle.
Juste le temps de remonter sur scène, et Eiffel enchaîne avec Ma nébuleuse mélancolie et Clash, deux titres du dernier album que je n’avais pas encore entendus en live. Après un petit Ma blonde, le groupe nous propose une nouvelle belle surprise : une reprise des Pixies et pas n’importe quel morceau : Where is my mind. Un bel hommage d’Eiffel à l’un des groupes qui les a le plus influencés et auquel le groupe doit son nom, qui fait référence au titre Alec Eiffel.
Hype conclut ce rappel. Le morceau a été raccourci par Romain au niveau de son introduction, improvisée plus ou moins à chaque fois, ce qui permet de renouveler le titre. Hype fini, le groupe salue longuement la salle avant de quitter la scène. Définitivement ? Non. Le groupe revient une dernière fois pour interpréter Je voudrais pas crever, le texte de Boris Vian qui est comme à chaque fois très bien mis en valeur par le groupe, et c’est une merveille à écouter. Le groupe quitte définitivement la salle après prés de 2h30 de show.
Les lumières se rallument et je quitte la salle en me disant que j’ai bien fait d’y aller, ça valait vraiment le coup. Et que les surprises étaient belles, que le groupe était en forme et que le public était présent en nombre.
Setlist :
- Intro
- Tomorrow Never Knows
- Minouche
- Le coeur Australie
- Il pleut des cordes
- Saoul
- Ma part d’ombre
- Tu vois loin
- Mort j’appelle
- A tout moment la rue
- Sous ton aile
- Je m’obstine
- Bigger than the biggest
- Dispersés
- Nous sommes du hasard
- Inverse-moi
- Sombre
- [rappel]
- Chamade
- Les Yeux fermés
- Ma nébuleuse mélancolique
- Clash
- Ma blonde
- Where is my mind?
- Hype
- [rappel]
- Je voudrais pas crever
Photos © Florian Laval.
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