Il n’y a pas que la Bretagne et Paris dans la vie ! Le centre Ouest, terre de fêtes et de festivals, vous propose au fil de l’été des concerts et soirées d’une rare qualité. Charente, Charente Maritime, Deux Sèvres, Vienne, Vendée ou encore Maine et Loire, la campagne face Atlantique profite du beau temps et lâche les décibels. Francofolies, Festiv’été ou encore Feux De L’Eté, petit tour d’horizon de ces ambiances particulières, au milieu des champs ou sur le parking St Jean D’Acre. Je n’étais pas partout, mais j’étais jamais très loin, petits comptes rendus 100% subjectifs.
Festiv’été, Moutiers sous Chantemerle (79), le 26 Juin 2009
Premier festoche de la saison, l’affiche est alléchante : Dub Inc et les Wampas, ca suffit à me motiver. Après un rapide tour sur le camping, pour s’assurer que le Whisky est bien aussi bon que l’an dernier, on file, de champs en champs, jusqu’au concert. Là, première très très bonne surprise : sur la petite scène, une troupe de gais lurons s’en donnent à cœur joie. C’est cirque13, entre fanfare et rock’n roll, ca sent le Un Air Deux Familles ou encore les Têtes Raides. Ces influences grisent mon ouïe, et après plusieurs verres de rosé qui piquent (spécialité des festivals à travers le monde), je me surprend à sautiller puis à franchement m’éclater sur ce son festif… puis c’est déjà fini. L’éphémère des secondes scènes…
Arrive sur la grande scène un truc que je n’ai pas su identifier, c’est du rock c’est sur, c’est anglophone, là aussi aucun doute, mais c’est qui ? Je ne saurais vous le dire. Toujours est il qu’à cette heure là, le bar numéro 3 me semblait bien plus intéressant.
Retour sur la petite scène. D’un bout à l’autre du festival, les pas se font approximatifs, et on trinque sans raison avec qui porte un sourire et qui traîne sa bonne humeur. Début du concert de Broussaï. Ennui. C’est mou du genou, ils ont des belles dreadlocks, soit…
La nuit pointe le bon de son nez, accompagnée des choses sérieuses. On reconnaît les roadies de Dub Incorporation. Dub Inc a ce quelque chose de particulier, que si je suis incapable d’écouter un de leur CD, leurs prestations live sont des tueries. Je m’apprête à voir à peu de chose près le même set pour la troisième fois. Et pour la troisième fois, je vais me prendre un sacré claque. Les chansons ? C’est toujours les mêmes. Le discours ? Toujours le même, quoiqu’un peu moins naïf, plus approfondie par Komlan, on sort un peu du « méchant Babylone » et ça fait pas de mal. Mais putain ce que ça claque. Avec des musiciens qui suivent à merveille les deux chanteurs aux styles si contrastés. Le public part en couille, ça y est, c’est plein à craquer, et que ça chante, et que ça saute, « c’est ça Moutiers ! » crieront les habitués. Une petite pensée pour le chanteur de Broussaï, gracieusement invité à partager la grande scène avec le groupe stéphanois, qui débitera tout un couplet, à fond dedans, alors que le son de son micro est coupé… devant près de 15000 personnes, c’est un grand moment de solitude.
Petite pause, ça fait du bien. On souffle, ou on fume, c’est selon. On reprend nos esprits. Juste le temps de récupérer un peu, et un vacarme assourdissant envahit la plaine deux-sévrienne, « Didier Wampas est la preuve que dieu existe », et la forme qu’il tient est celle d’un jeune de 20 ans. « J’sais pas quoi faire comme un punk en hiver ! ». Pantalon a paillette, chapeau de cow-boy, veste en jean, ceinture blin-bling , la vrai-rock-fausse-pop-star fait son show. Changement de guitare à chaque chanson, des bleus, des roses et même des « Hello Kitty », il saute Didier, il danse Didier, il slame Didier, tout à fond. Retour sur les classiques, le roi se déchaîne et enchaîne le tout à un rythme de fou. Instant émotion, quand le groupe joue Rimini, chanson écrite en hommage à Marco Pantani suite à son overdose (dans la ville de Rimini justement), Didier dédicace ce titre au tour de France qui partira quelques jours après, et à Michael Jackson et Farah Fawcett qui viennent tout juste de nous quitter… Les Wampas partiront comme ils sont venus, à 200 à l’heure, me laissant scotché, et épuisé. Kiss Didier, kiss…
Ereinté, je m’éclipse alors du festival, laissant DJ Zebra à un public plus motivé que moi.
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2 commentaires
non non, il sent juste bon 😉
Je sais pas pourquoi, mais cet article il sent plus l’alcool que la musique 😀